Un chariot, charette de supermarché ou encore panier d'épicerie est un chariot, le plus souvent métallique, conçu pour faciliter le transport des marchandises achetées dans un supermarché ou d'autres types de magasins.
En
1936, Sylvan N. Goldman conçoit un ancêtre du chariot de supermarché, qui est pliable, afin de permettre aux clients de la chaîne de supermarché qu'il possède de faire davantage d'achats. Il permet de poser deux paniers, l'un au-dessus de l'autre. Un exemplaire est depuis conservé à la Smithsonian Institution.
En
1946, Orla E. Watson conçoit des prototypes de chariots encastrables horizontalement. Contrairement aux chariots de Goldman, les paniers sont cette fois inclus dans le chariot. Ces chariots, d'une capacité de 40 litres, sont par conséquent plus rapides à ranger après emploi ou à sortir de leur rangement en vue de leur utilisation.
En
1948, l'entreprise de Goldman commercialise des chariots encastrables semblables à ceux conçus par Watson, à ceci près qu'ils ne comportent qu'un panier, plus grand. L'entreprise de Watson engage des poursuites contre celle de Goldman, mais en
1949, l'entreprise de Watson accorde à celle de Goldman une licence exclusive (à l'exception de trois licences déjà accordées) d'exploitation du brevet qu'il a déposé.
Les Ateliers Réunis, une entreprise fondée en
1929 par Raymond Joseph (décédé en 1984) et ayant son siège à Schiltigheim en Alsace, fabrique également des chariots de manutention, des poussettes de marché, etc. Caddie détenait dans les années
1980 environ 80 % du marché européen du chariot de supermarché.
Le premier chariot Caddie fut créé dans les années
1960 en Alsace pour le compte des premières enseignes de supermarchés. Il était composé d'un bâti à roulettes sur lequel on accrochait deux paniers métalliques, lesquels ont été remplacés par la suite par un panier soudé au bâti, ce qui est toujours la forme actuelle.
Pouvant atteindre une capacité de 240 litres, le chariot parcourt en moyenne 28 000 km dans sa durée de vie (maximum 7 ans) à 2 ou 6 km/h, ce qu'il fait qu'il transporte 10 000 fois son poids de marchandises. Il est le plus souvent constitué d'une cage en fil d'acier ou parfois en plastique mais Giat industries a construit pour le XXIe siècle le "C21", chariot plus léger car en matériau composite.
Le mot anglais caddie (ou sa variante orthographique « caddy ») peut désigner un garçon chargé de transporter les clubs de golf d'un joueur de golf, soit en portant le sac contenant les clubs, soit en tirant celui-ci sur un petit chariot. C'est ainsi que le « chariot de caddie », puis « caddie » tout court, est entré dans la langue française, et apparaît en
1952 dans le dictionnaire Le Robert sous cette définition : « petit chariot métallique pour transporter les denrées dans les libres-services et les bagages dans les gares ou les aéroports ».
En
1987, la société Ateliers Réunis Caddie, qui fabrique entre autres des chariots de supermarché, dépose auprès de l'Institut national de la propriété industrielle la marque commerciale « Caddie ». Elle déposera également le nom « Caddy ». Ces marques sont régulièrement renouvelées depuis. L'utilisation de ces termes est donc soumise aux règles du droit des marques, qui exige qu'un signe conserve son caractère distinctif pour pouvoir prétendre à la protection et ne pas devenir un terme générique (à l'instar de « frigidaire » ou de « kleenex »).