de son vrai nom Fernande Grudet (née le 6 juillet 1923), était dans les années 1960-1970 à la tête d'un réseau de prostitution qui travaillait pour des dignitaires de gouvernements, des diplomates et des hauts fonctionnaires.
d'un milieu très modeste. Sa mère Fernande est née à Angers en 1883. Son père tient un
rue Diderot à Angers et vend des sandwiches à la gare pour subvenir aux besoins de sa famille.
Du couple naissent deux filles : Joséphine, la première fille, qui décède en 1924, à l'âge de 19 ans, puis Fernande, qui, née en 1923, ne connaîtra jamais sa sœur aînée. Le père meurt sous l'Occupation à 58 ans, le 26 janvier 1941, d'un cancer du larynx. Fernande, âgée de 18 ans, enterre son père ; sa mère est avec elle.
Elle est élève à l'institution Jeanne-d'Arc puis à l'Immaculée-Conception à Angers.
Elle s'invente une enfance dans une famille bourgeoise, le passage par la résistance et le camp de déportation de Ravensbrück alors qu'elle a des origines modestes.
Fille-mère, elle s’installe à Paris et prend le prénom de Claude. Elle fréquente les milieux du banditisme et se prostitue. Elle monte à la fin des années 1950, son entreprise de prostitution de luxe au 32, rue de Boulainvilliers, dans le 16e arrondissement de Paris.
Cette vie tissée de mensonges perdra de son lustre avec l’arrivée de Valéry Giscard d'Estaing au pouvoir et de Michel Poniatowski à la tête du ministère de l'Intérieur. À partir de 1976, le juge Jean-Louis Bruguière entreprend de démanteler le réseau ; le proxénétisme est sévèrement réprimé et Madame Claude est poursuivie par le fisc, qui lui réclame 11 000 000 de francs. Condamnée cette même année, elle s’enfuit aux États-Unis, afin d'échapper au fisc. Persuadée d'être protégée par la prescription fiscale, elle revient en France en 1985 et purge une peine de quatre mois de prison. À sa sortie, elle tente de monter un nouveau réseau de prostitution. Elle est alors poursuivie par le fisc en 1986 puis par la justice pour proxénétisme aggravé en 1992 (car elle tente de monter de nouveau une affaire de call-girls) et sera incarcérée à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Elle est une nouvelle fois incarcérée et condamnée pour proxénétisme. Depuis, Fernande Grudet vit en recluse dans un petit appartement sur la Côte d’Azur.
le plus célèbre réseau de prostitution. Différentes personnalités politiques auraient fait partie de sa clientèle, comme le président américain John F. Kennedy, mais aussi des célébrités du grand banditisme et de l'administration policière qui auraient assuré sa protection. Elle s'est liée avec des personnages d'origines les plus diverses, parmi lesquels Pierrot le Fou ou encore le neveu du roi Farouk et milliardaire égyptien Ibrahimi.
Les confidences sur l'oreiller, transmises par Madame Claude aux services secrets, la mettaient à l'abri de tout désagrément. Cette situation perdura jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing.
À cette époque, de nouvelles dispositions législatives sont prises à l'encontre de la prostitution, ce qui se concrétisera par la fermeture de tous les « hôtels de passes » mais aussi les « maisons » célèbres, comme celle de Madame Billy, autre pourvoyeuse de plaisirs pour la « jet-set » de l'époque.