sommet du massif des Vosges culminant à 1 148 mètres d'altitude, situé au-dessus de la commune de Plancher-les-Mines dans la vallée du Rahin en Haute-Saône et région Franche-Comté.
Son nom est issu d'une légende. « Il y a bien longtemps, un matin, la commune de Plancher-les-Mines tomba dans un grand émoi : les Suédois qui avaient envahi les terres lorraines approchaient en semant la terreur. Inès, qui était d’une beauté remarquable, admirait le courage des hommes du pays qui souhaitaient résister, tous sans exception. Elle pensa cependant que le
moyen d’échapper aux barbares serait de se cacher dans la montagne. Beaucoup plus haut, il y avait un étang au milieu des grands chênes.
Après avoir réunit les jeunes filles du village, Inès et ses jeunes compagnes se mirent en chemin. Toutes avaient revêtu leurs plus jolies robes blanches et mirent des couronnes de liserons sur leurs cheveux, comme pour un jour de fête.
De là-haut, elles entendirent les cloches sonner le tocsin. Les Suédois arrivaient…
Quelques heures à peine s’étaient écoulées, que les bruits angoissants se rapprochaient et soudain, à travers les branches, Inès vit apparaître une troupe à cheval. Terrifiée, elle regardait avancer à la tête des cavaliers, un jeune chef qui lui parut beau comme un dieu.
Le Suédois avait arrêté son coursier et contemplait la jeune fille, muet d’émerveillement. Dans un regard, l’espace d’un instant, ils s’aimèrent vraiment. Le jeune chef ébaucha un geste, sans doute pour ordonner à sa troupe de faire grâce.
Mais les soldats hurlant se ruèrent vers leurs proies. Les jeunes filles éperdues s’étaient serrées autour d’Inès, qui, donnant l’exemple, se jeta dans les eaux sombres de l’étang. Les compagnes l’imitèrent sans hésiter. Le chef se précipita pour sauver Inès. Lorsqu’il parvint à la retirer des nénuphars, elle n’était plus qu’un corps sans vie. Il l’a prise dans ses bras comme un frêle enfant et la déposa sur un lit de mousse. Désespéré, il déposa sur le front d’Inès un baiser.
Le soldat prit ensuite une planche sur laquelle, de son poignard, il grava une épitaphe pour ces belles filles que furent Inès et ses malheureuses compagnes. »
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