c'est perdre une partie de boules (jeu provençal ou pétanque) sur le score de 13 à 0. Le perdant ou l'équipe perdante se devait alors d'embrasser le postérieur dénudé d'une Fanny factice. Les expressions Faire fanny, Baiser Fanny, Être fanny ou Se prendre une fanny sont équivalentes.
À l'origine, les perdants devaient embrasser les fesses d'une femme postiche nommée Fanny, représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Aujourd'hui elle se rencontre plus chez les antiquaires et les brocanteurs qu'au bistro du coin. Mais tous les clubs boulistes en conservent une à leur siège et cette icône fait partie de leur patrimoine.
C'était à la fois une récompense et une
pour l'équipe perdante mais toujours une franche rigolade pour les spectateurs « Embrasser Fanny, c'est l'image effrayante de la défaite, la preuve horrible qu’on a été battu. Et pas seulement battu, mais vaincu lamentablement, l'humiliation totale : perdre par 13 à 0 ! ».
Une tradition récente voudrait lui trouver une origine en Dauphiné où une Fanny aurait été serveuse dans un
de Grand-Lemps, peu avant la Première Guerre mondiale. Ce fut le maire du village qui inaugura cette pratique. Mais des cartes postales précédant cette période montrent déjà Fanny et son postère offert. Certains la voient d'origine lyonnaise puisque la petite histoire du quartier de la Croix-Rousse dit que, dès 1870, les joueurs du Clos Jouve avaient comme spectatrice une jeune fille de 20 ans au grand cœur. Elle consolait le joueur malheureux en lui montrant ses fesses. Mais n'acceptait pas le baiser.