Julie-Victoire Daubié, née le 26 mars 1824 à Bains-les-Bains (Vosges) et décédée le 26 août 1874 à Fontenoy-le-Château, est une journaliste française.
C'est la première femme française ayant obtenu le droit de se présenter au baccalauréat, à Lyon en 1861.Julie-Victoire réside à Paris, avenue des Champs-Élysées dans le huitième arrondissement, donne des conférences et est devenue journaliste économique. Le 24 mars 1862 parait dans le quotidien d' Emile de Girardin, La Presse, son essai Du progrès dans l'enseignement primaire. Cet article a l'honneur d'être référencé et conseillé dans la très sérieuse Bibliographie catholique.
Le 21 octobre 1870, un arrêté du Maire de Paris demande la création d'une Commission de dames pour examiner les questions relatives à l'enseignement primaire. Julie-Victoire Daubié est sollicitée pour y travailler. Les travaux de cette commission, interrompus pendant les trois mois des troubles de la Commune de Paris, furent consignés dans le rapport Delon-Coignet.
Victoire Daubié continue à travailler pour préparer sa licence ès lettres bien qu'elle ne puisse pas assister aux cours à la Sorbonne
(l'examen est accessible aux femmes, mais les cours leur sont encore interdits). Elle réussit son examen le 28 octobre 1872 et devient la première licencié (sans e) ès Lettres, l'intitulé du diplôme de licence comme celui du baccalauréat n'existe qu'au masculin.
Aussitôt elle décide de préparer une thèse de doctorat dont le sujet sera La Condition de la femme dans la société romaine. Sa mort laissera cette thèse inachevée. La même année, elle s'établit à Fontenoy pour veiller sur sa mère âgée et malade.
Elle est profondément affectée par l'interdiction à la vente, par voie de colportage, de trois ouvrages que son association pour « l'émancipation progressive de la femme » présidée par Arlès-Dufour et dont elle est vice-présidente.